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Poeziezomers

Watou Watou  •  Belgium [BE]

Tout juste sur la frontière belgo-française, à Watou, s’est ouverte le week-end dernier la 28ème édition de l’Eté de la Poésie. Cette exposition internationale, qui se déploie sur une demi-douzaine de sites dans l’entité champêtre de Watou, est dédiée à des oeuvres poétiques et plastiques contemporaines. Elle aura cette année pour devise “dat de verte nabijer dan ooit was” (jamais lointain ne fut plus proche), un vers du poète néerlandais Gerrit Kouwenaar (objet, avec son frère David, d’une longue interview à paraître dans un prochain numéro de la revue Ons Erfdeel). L’homme tente d’attirer le “lointain” à soi. Il use de normes passablement débridées pour apprivoiser la mobilité, qui lui oppose une certaine résistance. Tel est le thème à partir duquel Gwy Mandelinck, qui est à la base de l’initiative, a sélectionné des poètes, essentiellement néerlandais. Leur oeuvre est présentée par l’architecte Koen Van Synghel, spécialiste des expositions, sur de grands panneaux en inox où se reflète le paysage environnant. C’est ainsi que le lointain est amené au dedans.
Les oeuvres plastiques ont été choisies conjointement par le conservateur italien Giacinto Di Pietrantonio et par le collectionneur belge Lieven Declerck. Di Pietrantonio, directeur de la Galleria d’Arte e Contemporaneo de Bergame, a déjà organisé quelques éditions antérieures de Watou. Sa sélection comprend bon nombre d’oeuvres vidéo, notamment du Néerlandais Joost Conijn (voir à son sujet un article des annales The Low Countries et de la revue Septentrion) et de l’Américain Jonathan Horowitz.

La récente disparition de Hugo Claus est l’occasion de rendre également hommage cette année au grand écrivain flamand, qui fut présent à presque toutes les éditions du festival et dont les 65, 70 et 75 ans ont été fêtés au village même. Claus est évoqué sur tout le parcours par des enregistrements sonores et visuels.